Partis ce matin à 7h de Montreuil, juste après la photo de Blaise ! Merci Blaise !
Excitation contenue pour ces premiers kilomètres, à passer en revue mentalement ce qu’on a emporté, ce qui pourrait nous arriver, et à se demander si le choix des sur-lunettes ne va pas mettre mes oreilles à la torture. L’autoroute arrive très vite à cette heure matinale.
De l’autoroute, pas grand chose à dire. On s’y ennuie mais on s’extrait plus vite des flux grand Parisiens, alors… Le ciel devient gris, dense, pluie légère puis drue, heureusement en brefs épisodes.
Dès la sortie d’autoroute, les nationales et départementales nous font traverser champs et bois aux senteurs vertes du printemps. Le colza jaune vif donne le change, nous fait croire au soleil. C’est pourtant ce qui arrive peu à peu et c’est bon, on peut même retirer les gants chauds et les pantalons de pluie. En fait, le colza l’annonçait !
On arrive à 14h au Camping du coeur et de l’amitié, choisi pour son nom et pour sa proximité avec Notre Dame du Haut à Ronchamp, que ni Nathalie ni moi n’avons visité.
Au camping, on est accueilli par Micheline, qui nous dit qu’il va pleuvoir fort cette nuit et qu’elle peut nous proposer une caravane. Affaire conclue : mais trouble dès qu’on arrive devant :
La caravane porte le numéro 37, comme notre maison à Montreuil !
« – On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit », dit la reine. « Si tu veux te déplacer, tu dois courir au moins deux fois plus vite ! » De l’autre côté du miroir, Lewis Carrol
On mange un morceau, rapide au soleil, décharge le side et part pour Notre Dame du Haut, à 6 kms. Derniers lacets, un parking, je la devine derrière les arbres, mais elle est masquée par un échafaudage sur sa face sud, on ne la voit plus… On s’avance tout de même vers l’entrée. Une dame en sort, nous dit qu’on y voit rien a l’intérieur, que l’échafaudage occulte toute lumière. Quand on sait que la lumière y est justement travaillée, sculptée par Le Corbusier, on hésite. L’entrée est pourtant vendue au plein tarif, sans doute le prix a payer pour pouvoir passer par la boutique souvenirs en sortant ? Gestion vénale de l’église ou monuments nationaux aux abois ? Ou inversement ? Bahh nous la verrons, peut-être au retour, ou peut-être un autre jour. Ou peut-être pas, et elle restera une énigme pour nous.
Les nuages se font menaçants et faisons fissa pour rentrer, le temps d’enfiler les vestes à l’arrache mais on est déjà trempés ! Il pleut tant que la moto ratatouille, ce qu’elle n’a jamais fait même sous les déluges d’été des Alpes Suisses. Les 6 kms paraissent bien long. C’est si bon une caravane avec chauffage 🔥😛
Les affaires trempées sèchent, un petit air de fin de journée de ski ici. On est invités pour notre premier apéro. Tout va bien. J’ai encore une heure pour tenter de comprendre les acoups de la Guzzi sous la pluie… Et de quoi réfléchir au paradoxe de la reine rouge pour cette nuit !
Demain la Suisse, étape en camping au lac de Walenstadt situé après celui de Zurich.
A tout bientôt !
Oui, impensable avec une grande partie de lumière empêchée…
la vie est longue 🙂
Bon, j’espère que la pluie va vous laisser tranquille. Bonne route. Yann
Tout charger pour 6 mois sans que rien n’y paraisse, bravo!
Incroyable coïncidence que ce numéro 37, à suivre…
Je vous souhaite de belles balades en Suisse, et moins d’averses.
Bises
Pascale
Coucou Pascale ! Merci de nous suivre ! Bises