Aujourd’hui, au menu nous avions à passer la frontière Italienne et à parcourir 350 kms d’autoroute pour nous approcher d’Ancône.
Trouvé dans une Agip le précieux anti tussif pour la Guzzi, un silicone en bombe qui retient l’eau de ses petits bras musclés.
Ici on parle Italien, pas de changement donc depuis qu’on a quitté la Suisse Italienne du Tessin ce matin.
La boussole est devenue dingue, puis elle s’est bloquée, on l’a pourtant pas fait tourner chèvre avec de l’autoroute…
On a pris 3 fois de belles bordées de pluie, dont une qui m’a contraint à arrêter le side fissa sous un pont : il pleuvait si fort (et froid) que tout à coup, je ne voyais plus rien à cause de la buée. Heureusement l’averse n’a que peu duré, car c’est pas large une bande d’arrêt d’urgence.
Entre deux pluies, quelques apparitions du soleil, mais oui ! Juste le temps de nous sécher entre deux. Même pas mal haha !
Vue ce matin la sortie Seveso, entre Côme et Milan, tristement célèbre pour l’explosion d’une usine chimique Hoffmann Laroche ICMESA qui a pollué durablement la ville et ses environs (18 kms²) en libérant 6 tonnes d’exfoliant à la dioxine, c’était en juillet 1976. Je me souviens de cette catastrophe, j’avais 17 ans. Les ouvriers de l’usine et la population à qui on a menti plusieurs mois durant sur la dangerosité des émanations étaient sous le choc, puis ont demandé des comptes, les écologistes de toute l’Europe sortaient de leurs gonds. Je me souviens qu’il a fallu attendre 1982 pour que change la législation encadrant ces activités et les obligations de procédures de sécurité des firmes de ces industries dangereuses. Fin du carottage spatio-temporel à -46 ans.
Trois arrêts en station service, j’adore les ristretti italiens ! Inimitables ! Tellement différents des nôtres en France. Longtemps que je pense le café brutalisé chez nous dans nos rades. Faudrait enquêter la dessus. Avec nos bagages pas sécurisés sur le side, Nathalie et moi on fait des quarts et on ne peut pas s’en boire un ensemble, d’autant qu’elle aime pas trop ça, dommage.
Abrités dans la 3ème station service, on a essayé nos 2 adresses d’hébergement repérées hier, hélas complets tous les deux. Recherche locale « autour de vous » donne une adresse à 11kms qui peut nous recevoir.
Nous voilà donc vers 15h à l’agritourismo Ravaglia Grande, peu après Bologne.
Très bon accueil de Monsieur et Madame. Jolie chambre indépendante dans un bâtiment de la cour de ferme. Vignes et fourrages tout autour. Très au calme, et une météo qui pour une fois nous veut du bien.
Sur les conseils de notre hôte, une fois le side déchargé, nous prenons la direction du village médiéval de Dozza à une dizaine de kilomètres.

Une fois en haut de la colline nous trouvons la forteresse, au cœur de ce village aux murs peints. Elle abrite des expositions temporaires et un espace œnologique consacré aux crus de l’Emilie Romagne.



Boussole réparée ce soir, j’ai peur que les good vibes du moteur ne soient pas à son goût. Si j’ai raison, la suite du voyage va être affolante pour elle j’ai peur.
Le ciel encadré est tel qu’en lui-même dans ces zones d’Emilia Romagna où les gens ont la réputation méritée d’être accueillants, joyeux, fantasques et très bons cuisiniers… Mon coup de coeur va aux cailloux de rivière sous la voûte, et sous la plume, en raccord avec le mur!!!
Bon ben ça y’est : mon grand voyage à moi, Nantes-> Paris est réalisé.
J’ai donc pris le temps de lire, d’une traite, tous les épisodes de votre cape (de pluie) – tivante série, saison 1. Merci pour les flash-back historico industriels qui ne nous rajeunissent pas.
Prenez soin de vous (et de la bécane accessoirement) !
Coucou Catherine, bon retour à Paris ! Bises !
Sympa la voute avec ce ciel bleu ennuagé, Pas degeu comme lieu d’habitation !
C’est vrai ! La région des Marche est très belle, elle a parfois dans les collines des airs de Toscane.
Je propose : un plumeau en plume d’autruches patriotiques.
Ayé, Vous avez pris le bateau ?
Pour affronter toute cette pluie, Ault sous la neige aurait finalement été n bon entraînement.
Bonne route
Salut Jacques et Irena ! Oui, absolument ! Bises