Bon, je vais essayer de faire court aujourd’hui parce que ma rédac-chef trouve que je m’étends trop. Seveso tout ça. Je m’en doutais un peu. En fait je crois qu’elle s’inquiète pour notre audimat. Merci de vous manifester dans les commentaires avant que je ne sois remercié.
Partis ce matin à 9h du gîte agriturismo Ravaglia Grande, qui sont aussi agriculteurs et producteurs de vins, que l’on aura malheureusement pas eu l’occasion ni le plaisir de goûter.
Au petit déjeuner, nous découvrons de nouveaux clients arrivés tard hier soir, je suppose. Un jeune homme accompagné par son père ou son coach. C’est un pilote de course automobile, il porte un sweat à son nom, avec l’écusson Porsche. Ils sont rejoints par un autre homme avec qui ils font équipe. Ils se rendent à Imola tout proche, pour une course de championnat (pas compris lequel) auquel ils participent.
Pendant ce temps, nous déjeunons, on apprécie d’avoir retrouvé le confort douillet d’une maison après ces 3 jours sous la pluie.
Drôle comme cette ferme pourtant rénovée me rappelle celle de ma tante Noémie et de mon oncle Piero, eux aussi agriculteurs et viticulteurs en Vénétie. Nous y allions en vacances enfants et adolescents avec mon frère et mes sœurs. Sans doute est-ce dû aux proportions de l’ensemble, à la disposition des bâtiments, aux matériaux, à la localisation à l’extérieur du village.
On se quitte en se souhaitant bonne route et bonne course.
On prend l’autoroute jusqu’à Ancône dans les Marches, où nous arrivons après 3h, 2 cafés et quelques averses évitées, Pif Paf Hop.
Lors d’un arrêt, un routier bulgare vient nous voir, salutations, il veut voir le side, le prendre en photo, on discute un peu puis nous montre le sien sur son portable : je reconnais un IMZ 350 bleu et le félicite.
Ancône est une ville d’abord peu amène, presque entièrement reconstruite après la guerre, elle ne manque pourtant pas de charme avec ses grandes bâtisses ocres aux volets à clairevoies comme on en trouve autour de la Méditerranée, et ses vestiges romains qui nous donnent l’idée que ce grand port n’est pas né d’hier.
Je me souviens aussi qu’il y a 80 ans, mon père, alors soldat Bersagliere du roi Emmanuel, a embarqué ici pour aller se battre en Serbie où il a été fait prisonnier par les nazis.
On arrive à la billetterie – le masque ah oui – l’attente, non hélas plus de place pour le ferry de 16h30, tentez votre chance pour celui de 20h30, sachant qu’il met 24h au lieu de 16h…
Billets en poche, on se dirige vers les hauteurs de la cathédrale de San Ciriaco après quelques lacets serrés. Un délice de senteurs ! Des orangers du Mexique (dit Nathalie) sont en fleur et les abeilles s’activent. Il fait bon et chaud, malgré un ciel chargé. On tombe quelques couches de vêtements, trouve une fontaine. Une vue panoramique s’offre à nos regards pour peu que l’on se déplace autour de la cathédrale. La mer des deux côtés, de l’un le port, de l’autre un complexe de chantier naval.
A 17h nous rejoignons la file d’embarquement pour Igoumenitsa et y retrouvons un couple d’Autrichiens rencontrés lors de l’achat de nos billets. J’ai le temps de raffermir un peu les ressorts des 5 amortisseurs du side car les trous rencontrés sur l’autoroute comme sur la route les ont un peu rudoyés. Celui du side surtout. Il me faudra veiller à le préserver.
Puis c’est l’embarquement, ce mélange de stress et d’excitation au milieu des gros camions Bulgares. On a tout préparé pour garer la bête et rejoindre au plus vite notre cabine.
Nouvelle rencontre avec un couple très sympathique qui voyage à moto depuis Fréjus et qui vont dans le Péloponnèse.
Luc, ton père a embarqué ici ? Tu ne nous a rien dit ?
Oui, mais je l’ai écrit ;=)
Alors incroyable… dimanche, le long des quais de Seine -déserts, j’ai vu un IMZ Bleu. Moi, ma moto c’était une CZ 125 bordeaux, et vous c’est juste UneBeauté!
Bref, la Cathédrale San Ciriaco , quelle architecture. Lumière humide, on dirait que le vent sculpte en V les nuages…
Nota/ Je viens de sauter dans le blog, j’ai dégusté tous les premiers jours d’un coup, et c’est franchement génial. On est dans un nuage, à côté de vous. Quel luxe.
Alors, oui, ça prends du temps, je comprends, mais on est des bienheureux, au bout de la ligne. Merci, Grazie, etc!
🥰
Salut vous deux, Luquet oublie ta rédac-chef lors d’une escale, nous on trouve tes récits très sympas et jamais trop long à lire.
Bon courage pour la suite avec du soleil.
Jean-Pierre
Merci pour vos encouragements Jean-Pierre ! Bises et à bientôt ! Luc et Nathalie
Luket, demande une augmentation à ta rédac-chef. Sont parfaits tes textes …
On y est presque 🙂