Partis ce matin à 9h30 de Plataria pour les Météores sur une autoroute déserte, au revêtement lisse et avec un tracé se faufilant entre les montagnes avec des déclivités assez prononcées. Nous passons beaucoup de tunnels dans lesquels il fait très frais !
Nous sortons peu avant Metsovo, village connu pour sa spécialité de fromage fumé. On a un peu l’impression de conduire dans les hauteurs de Chamonix, mais en Grèce. Étonnant comme tout le paysage et sa végétation ici disent la montagne, et comme pourtant dans ce village à 1100 mètres règne une ambiance très méditerranéenne.
Nous y trouvons, pour 20 euros, une belle pièce de fromage : un gros cylindre d’un kilo, qu’une fine couche de cire recouvre. Il ressemble à un saucisson avec sa peau cuivrée, sa ficelle et son étiquette en écusson.
Nous approchons les Météores une soixantaine de kilomètres plus loin. Leurs pains de sucre caractéristiques commencent à se voir 16kms avant d’y arriver. Il faut dire qu’elles se présentent davantage comme des sculptures géantes que comme des montagnes dont elles ont pourtant la taille… La route qui nous y conduit est une agréable succession de lacets bien dessinés qui me font retrouver le plaisir de conduire le sidecar, même chargé comme il l’est entre deux étapes. Le réglage des suspensions a été bénéfique à son comportement sur les creux et bosses : les amortisseurs ne talonnent plus et le châssis a retrouvé sa rigueur.
L’arrivée aux Météores se fait par touches successives, on les repère de loin, on les approche, puis elles nous font face ! Nous les contournerons demain car le circuit pour les voir toutes fait une quinzaine de kilomètres.
En attendant, le camping nous accueille, on sera ici aux premières loges pour les contempler !
Une installation express de la tente, déchargement du side, et nous partons en leur direction par un petit sentier au centre du village.
Il nous faut 20 minutes environ pour arriver au pied du Monastère Agios Nikolaos. Il fait déjà chaud, le temps est orageux.
Après une brève mais raide montée en escaliers, on débouche sur le potager du monastère. Un moine est agenouillé entre les salades, vêtu de sa grande chasuble noire, il porte des gants blancs et s’applique à retirer méticuleusement les petits cailloux autour des pieds de salade.
Un grand escalier de pierre s’enroule à flanc de montagne et on entre au monastère par le dessous, une quarantaine de mètres environ au dessus du sol. C’est impressionnant, mais ça l’est d’autant plus dans ce site naturel à vrai dire incroyable.
Le bâtiment est à la fois exigu et vaste, sorte de couronne coiffant le haut de la montagne. Aucune pièce n’est grande, mais le promeneur comprend qu’il y a une progression dans son arpentage, ici on monte en colimaçon. Successions de chapelles, de salles de prières ou peut être de confessionnaux (?) aux boiseries peintes magnifiquement décorées de scènes religieuses. La terrasse sommitale et les terrasses couvertes sont propices, elles, à la contemplation des paysages.
En chemin, de retour au camping, nous faisons une rencontre ! Une belle tortue qui ressemble fort à la nôtre !
Première observation, terre à terre: quel goût avaient les baguette de fromage fumé? Scamorza affumicata en plus dense? Ou plutôt un goût typique de lait bien présent? 😉
Sinon
On peut bien réellement méditer devant tes photos. Elles sont si différentes de celles qu’on peut voir. On entend presque les oiseaux, et tes descriptifs accrochent la mémoire. Merci!!
Sans conteste la Scamorza affumicata, on y a pensé tous les deux en le goûtant !
Merci pour ton message 😉 🥰 Heu, peut-être vas tu modérer ton éloge photographique quand tu verras mon indigent cliché du Mont Olympe ? 😂