Acropole et vieilles pierres

L’acropole de Bergama, dite aussi Pergamon domine la ville de sa hauteur. On y monte en téléferique ou par une pente pavée à 10%. En side c’est beaucoup plus drôle ! Notre Beluga est une vraie chèvre et a grimpé comme qui rigole.

Marion nous a demandé plus de photos, donc acte, bien que je n’ai pas les talents de Régis !

Encore un lieu hors du temps, le sentiment vous envahit d’avoir taillé dans l’épaisseur de l’histoire. Toutes ces pierres le disent. Et ce ciel, d’un bleu, je pensais qu’il était une exclusivité Grecque, mais nous sommes en Turquie. A moins que ce ne soit l’architecture Grecque qui appelle ce ciel où qu’elle soit ?

 

 

 

 

 

 

 

Mais il faut vous dire aussi ceci à propos de l’autel du Pergamon : démonté pierre par pierre à la suite d’un accord litigieux entre l’Allemagne et l’empire ottoman en 1879, la Turquie demande son retour depuis une vingtaine d’années sur son sol, et sur son site d’origine, sans succès.

Un artiste contemporain français, Cyprien Gaillard, a créé en 2011 « The recovery of discovery », une oeuvre événement, belle, forte et singulière a propos de ce « démontage »… Pillage négocié ? Emprunt permanent ? Si vous voulez en savoir plus, suivez ce lien vers l’article que nous avons publié avec les étudiant.e.s de médiation artistique et culturelle de l’INSPE Versailles / Université de Cergy.

Et puis nous sommes redescendus de l’Acropole pour rejoindre la colline qui lui fait face, pour y découvrir l’Asclepieion of Pergamon, site dévolu aux thermes.

Pour y parvenir, nous avons emprunté un dédale de ruelles pavées, de plus en plus pentues, des enfants nous suivaient en criant, des habitants vidaient l’eau de lavage dans la ruelle, les maisons devenaient de plus en plus précaires, on se saluait au passage, tant que je voyais une voiture de temps à autre et que les habitants nous saluaient, je me sentais autorisé à poursuivre, jusqu’au moment où nous avons débouché sur la place de l’entrée de l’Asclepieion ! Le GPS durant tout ce temps cherchait à calculer l’incalculable, à rationaliser la proximité des commerces les plus proches, le ratio likes/évaluations/dividendes, autant dire qu’il frôlait le bug.

Cet épisode intense, bref et chaotique nous a montré combien Turquie moderne et traditionnelle sont imbriquées, parfois dans des périmètres très restreints, mais aussi combien leurs économies semblent très éloignées.