Encore un post en retard, c’est qu’on a eu une journée et soirée bien remplie ! Je vous livre donc l’article comme s’il avait été publié hier soir.
Partis tôt ce matin de l’hôtel à Konya. Au réveil, le side est toujours en bas, rien ne manque aux bagages. L’hôtelier nous avait dit, « no problem », il nous avait fait garer le side sur le parking face au veilleur de nuit, comme à Izmir. Petit yoga réparateur, douche, petit déjeuner. Presque plus de gêne dans le dos. Plaisir à l’idée de reprendre la route et sa part d’inconnu. Une fois sortis de la ville, mix de portions roulantes rapides, de séquences défoncées, et de revêtement grumeleux, gravillons sur lit de goudron sur le point de fondre. Une route dont l’effort pour la rendre durable semble avoir été durablement suspendu.
Les paysages sont surprenants, pour la première fois, on perçoit des signes d’orient, d’Iran plus précisément. Vastes plaines dont on ne voit pas la profondeur.
Montagnes enneigées, se détachant du paysage, dans les 3 à 4000 mètres. Zones de steppes, traversées pour la première fois, fond sablonneux et touffes éparses de végétation verte jaune. Un troupeau de moutons, son chien et son berger, croisés de temps à autre.
Collines dans des nuances de vert variées dont on ne sait si c’est de lumière, de leur position dans la perspective ou du type d’herbes qu’elles tiennent leurs teintes.
Pas de doute, l’Asie commence ici, une centaine de kilomètres avant la Cappadoce. Mais pas sûr que le marqueur soit toujours une coordonnée spatiale, parce qu’à Istanbul par exemple, qui est beaucoup plus à l’ouest qu’ici, on y a aussi cette sensation d’avoir un pied en occident, l’autre en Orient. Mais là bas, c’est l Bosphore qui marque ce passage.
Aujourd’hui est un jour important à plusieurs titres :
- Voilà tout juste un mois qu’on est partis de Montreuil,
- On a pris un thé au premier caravansérail rencontré maintenant sur la route de la soie,
- On est entré un peu avant midi en Cappadoce,
- On y a rencontré 2 très sympathiques motards français enduristes, Matthieu du Jura et Romain de Haute-Savoie qui voyagent par les pistes de montagne (!),
- On a dîné avec Marc et François, sidecaristes rencontrés en Grèce à Alexandroupolis, Matthieu et Romain nous ont rejoints pour prendre un verre.
On pourrait voir tout ça comme un bel alignement de planètes, c’est vrai que c’est rare, c’est bon et ça met en joie !
Drôle de se retrouver entourés de trentenaires, chaque génération (ici celle de nos enfants) a son registre langagier, et nous avons encore beaucoup appris ce soir et fait une belle rencontre.
Hello, je vous avais laissés pour un moment. Maintenance et rafistolage en cours chez moi : laser pour l’oeil, bistouri pour la dent … histoire de maintenir la machine en état de circuler. Je vous retrouve avec grand plaisir.
Je suis sûre que les jeunes que vous avez rencontrés sont admiratifs de votre périple et de vos spartiates conditions de voyage. Des bises. Hâte de vous lire.
Ouf, j’espère que tout va bien pour toi maintenant ! On t’embrasse. Luc et Nathalie