Lac de Van, ou Van Golu. Nous y sommes ! Nathalie se souvient qu’il y a trente ans en Turquie, des voyageurs nous en avaient parlé, nous étions près de Bodrum avec Azelle toute petite…
Ce lac jouit d’une aura particulière auprès des voyageurs, peut-être parce que c’est le plus grand de Turquie, parce qu’il est au coeur de la région Kurde, parce qu’il est une étape avant d’entrer en Iran, parce qu’il y a ici 4 à 6 mètres de neige l’hiver, parce qu’on est à 1640 mètres d’altitude, que le mythique mont Ararat est tout proche, qu’il abrite 2 espèces endémiques de poisson, et qu’il a sur ses bords, des chats nageurs ?
Départ ce matin de Diyarbakir, soit une étape de 320 kms à travers des plaines aux blés murs et blonds à perte de vue.
Puis nous longeons et traversons des moyennes montagnes, alternances de cultures de maïs, d’arbres fruitiers : le croissant fertile, soit le coeur de la région Kurde.
Et puis ce matin, notre 10ème contrôle routier, avec un scénario maintenant bien huilé :
– Merhaba
(Là le policier nous parle en Turc)
(Nous lui répondons que nous sommes français
– Biz Fransızız
(Et que nous ne comprenons pas le Turc)
– Türkçeyi anlamıyoruz
Il nous dévisage, vérifie qu’il a bien affaire à deux voyageurs étrangers et nous dit en souriant d’y aller.
– You can go
On arrive donc ce dimanche à Tatvan, au camping qu’on avait repéré en bordure du lac. Tenu par une famille Kurde très accueillante. L’endroit a la particularité, comme souvent en Turquie, d’être camping et aire de pique-nique. Les familles locales viennent ici le dimanche faire des barbecues au bord de l’eau.
Il fait bon, presque frais : on est passé de 34 degrés tout au long de la route ce matin à 21 degrés, soit 14 de delta !
Comme eux nous prenons une table. De suite un jeune couple, Hulya et Baran, nous propose de l’aide, négocie les prix pour nous, nous invite à leur table, à partager leur thé et leurs kebabs. On partage nos fruits, erik, bananes, abricots. On s’affaire au samovar puis au barbecue. Nous sommes interrompus trois fois par une pluie d’orage, brève mais fraîche. On se réfugie dans la Fiat à chacune des averses !
Baran m’invite à prendre un bain, je ne me fais pas prier. L’eau est fraîche mais bonne. Elle est salée, sucrée, et laisse une sensation d’huile sur les mains. Il me dit que c’est une eau particulièrement riche en minéraux. Ce lac est salé et endoréique : son eau ne le quitte que par évaporation ou infiltration.
Après le repas, nous raccompagnons Hulya et Baran à Tatvan où nous avons quelques courses à faire. Ils nous invitent à prendre un café dans un bar d’où on a une très belle vue…
On poursuit la ballade jusqu’au bord du lac, le long d’une agréable promenade où l’on s’aperçoit, comme ils nous l’avaient dit, que certaines des eaux usées de la ville s’écoulent dans le lac sans retraitement.
On discute écologie, qui n’est effectivement pas une priorité parmi les nombreux problèmes simultannés que doit affronter le pays. Quel dommage !
On prend une glace et se dit au revoir en échangeant nos contacts. Merci à vous Hulya et Baran pour nous avoir initiés avec tant de gentillesse au pique nique Turc et pour avoir partagé avec nous ces moments joyeux !
Effectivement,marion,tu ne suis pas ! La moto n est pas rėparée,nous avons loué une voiture jusqu’au 24 juin. Les pieces sont parties DHL juste ce matin. Inch allah ,le timing sera bon. Fin de location= reparation faite. En fait tu regardes juste les photos ? T grillée ! 🤣
Très chouettes photos. J’aurais bien aimé en savoir un peu plus sur les chats nageurs ? Et un récapitulatif pédagogique sur les espèces endémiques eût été également apprécié.
Une petite faiblesse Luquet ?
Bises
Cat
Hello Catherine,
Voici quelques compléments d’informations trouvées sur la wikipédia concernant la population de poissons du lac de Van :
« Le lac de Van en lui-même est peu propice aux espèces poissonneuses ; le darekh a longtemps été considéré comme le seul poisson du bassin capable de vivre dans ses eaux saumâtres. Toutefois, une population d’Oxynoemacheilus ercisianus y a également été découverte en 2018[13],[12]. Isolée des populations présentes dans les cours d’eau du bassin, ses individus semblent y vivre de façon permanente. Ils présentent ainsi un certain degré d’adaptation à la vie lacustre, leurs nageoires étant placées plus en arrière que chez leurs congénères des cours d’eau du bassin[12]. On les trouve dans les cavités poreuses du microbialite, au sein de structures en forme de tour de plusieurs mètres de haut. Observés en bien plus grand nombre durant la nuit, ces individus semblent présenter une activité principalement nocturne[12]. »
Concernant le Chat de Van, on trouve toujours sur la wikipédia cette notice :
« Les turcs de Van sont décrits comme très intelligents, assez énergiques et suivant leur propriétaire partout. Ils seraient joueurs et apprécieraient d’explorer tout ce qui se trouve à leur portée.
Beaucoup de turcs de Van seraient dressés pour aller chercher un objet particulier, et beaucoup de propriétaires les décrivent comme des « chiens habillés en chat » à cause de leurs personnalités inhabituelles.
Un autre de leurs traits intéressants serait leur fascination pour l’eau. Les vans sont aussi appelés chats nageurs car, dans leur pays d’origine, ils sont connus pour être capables de plonger dans le lac de Van. Cette zone est connue pour ses chaleurs importantes l’été. Ce trait a pu leur être bénéfique au cours de leur évolution. La plupart des Vans sont des chats d’intérieur et n’ont pas accès à de grandes étendues d’eau, mais leur attrait et curiosité pour l’eau resteraient innés. »
J’ai l’impression qu’il y a des gens qui ne suivent pas…….
Heureuse de voir que vous avez pu réparer la moto et que vous êtes repartis sur des chapeaux de roue pour la suite du voyage !! Prenez soin de vous !!