Étape sur la route de Gazientep où on devait récupérer le sidecar réparé entre vendredi et lundi…
On devait oui, car nos pièces, un cardan et quelques babioles le tout pesant 1,5 kg sont toujours bloquées à la douane d’Istanbul. Pas parce qu’il y avait du pschitt (orange) dedans, non, mais parce qu’il n’y avait pas d’ATR.
Q’est-ce que c’est l’ATR ? Et bien personne y compris des professionnels envoyant régulièrement des pièces en Turquie depuis des années ne le savaient ! C’est un papier émis par la chambre de commerce du département d’où a été expédiée la marchandise et attaché au colis, décrivant son contenu et authentifiant l’envoyeur comme professionnel enregistré à la dite CCI.
Les douanes françaises vérifient, tamponnent, et du coup les douanes Turques valident, et on paie environ 20 euros de frais de douane (c’est fonction du prix du contenu du colis).
En l’absence de ce papier, on paie de (très) gros frais de douane. Nos pièces valent 365 euros, et si on veut les récupérer sans cet ATR (qui, si on le fait établir a posteriori, va prendre un certain temps certain avant d’arriver à Istanbul, car le truc ne voyage pas en .pdf par Internet, mais en pli par avion monsieur, ce doit être un original (en or gravé, nan je déconne).) ; donc si on veut récupérer nos pièces sans ce papier, on doit payer 500 euros aux douanes Turques (compris le pourcentage du « tiers privé chargé de négocier avec les douanes »).
500 euros de frais de douanes, pour 365 euros de pièces de rechange françaises, achetées en France, qui seront montées sur une moto française qui va retourner en France, c’est fort de café non ?
– Oui mais les pièces ont touché le territoire Turc et elles ont fait perdre beaucoup de temps aux douaniers !
Certes, il est vrai qu’on attend que depuis 15 jours un colis, pour lequel aucune information sur l’ATR n’a été donnée par DHL et qui de plus devait arriver entre 24 et 72h.
Grâce au travail acharné et concerté de Brigitte, Catherine, Virgile, Erhan, Halim, ainsi que Jean et Gene Vincent d’Alternative Side-Car, Nicole de Motobel, et Murat de Klas Motoro, au moins deux solutions se dessinent ce soir :
- Soit établir l’ATR qui a manqué au colis lors de l’envoi des pièces, mais on peut difficilement savoir si son délai d’obtention est de 3, 5, 10, 15 jours ou plus pour le tampon et pour l’envoi du document a Istanbul ; auquel cas on peut espérer voir le colis reprendre son acheminement…
- Soit trouver un « tiers privé chargé de négocier avec les douanes » lui donner l’oseille et espérer voir le colis reprendre son acheminement à bon port… Délai tout aussi incertain pour le moment, mais je parierai bien pour un délai « assez rapide ».
Voilà où on en est, le moral dans les chaussettes ce soir, mais comme on va nus pieds, c’est supportable. Il faut encaisser, laisser passer l’orage, et voir le positif : il existe une façon de régler le problème assez rapidement.
Bon maintenant, on vous parle de cette étape de Göksun.
Nous avons fait aujourd’hui peut-être la route la plus « Iranienne » jusqu’ici, je parle des paysages traversés, sur 320 kms, de Tokat à Göksun, avec un arrêt à Pinarbasi où on a essayé de trouver l’hôtel repéré mais il était fermé, vraisemblablement définitivement.
Un col à 1800, on s’en rend compte aux pics de déneigement zébrés rouge et noir plantés le long de la route pour permettre aux engins de déneigement de voir les limites de la route.
Notre hôtel est en fait un Appart Hôtel, solution assez fréquente dans ces petites villes et bourgades. On y a le confort d’un appartement, on a pu par exemple faire une machine de linge en arrivant. Et puis on a un salon confortable en plus de la chambre, c’est de là que je vous écris.
Demain Gazientep, on va prolonger la location de la voiture d’une semaine pour aller vers Alexandrette, sur la côte Méditerranée, en espérant que d’ici là on puisse débloquer nos pièces et repartir avec notre side réparé.
On voit ici pas mal de sidecar, attelés à des russes Imz ou des Mondial, les montages des châssis et side sont artisanaux, il y a le meilleur et le pire, mais aussi le plus incertain… Le side a une vocation utilitaire, comme c’était le cas aussi chez nous avec les livreurs de journaux en ville et les transports d’animaux ou d’outils et matériaux dans les campagnes.
Pendant que je faisais la photo, j’ai entendu Nathalie lui dire : »Et toi tu nous emènerait chez nous ? Sans panne hein, on est d’accord ? »
Oui, on est bien entamés, mais on va se refaire !
Elle sait pas lire,je le sais,j ai essayé de lui apprendre !
Bon courage pour cette attente pénible… Amitiés!!!
Merci Ariane pour ton petit mot !
On a une très bonne nouvelle : le document sésame pour le douane est rempli et tamponné, il est en cours d’envoi pour Istanbul ✌️😉👍😍
Si votre Guzzi vous lit … Il va pas aimer la demande de Nat.
Tu vois, à Paris aussi on est entamé !
😂
En plus, nous sommes tres proches de cette frontiêre syrienne que je ne voulais pas amprocher. C’ est facheux. Ça rajoute du stress.