Les contrôles routiers sont extrêmement fréquents en Turquie. On en est à 16 depuis le 19 mai, je mettrai à jour ce comptage quand on sortira du pays.
Lorsque vous voyez ce décor, une voiture de police et la silhouette d’un policier qui se détache de celle de sa voiture, c’est qu’il est probable qu’un contrôle soit en place un peu plus loin.
Si ce n’est pas le cas, l’effet d’annonce devient dissuasif : la plupart des conducteurs réduisent alors leur allure. L’effet de réel est parfois augmenté par le clignotement rouge et bleu de la barre de LED de la voiture de Police factice.
Vous saurez si c’est un vrai contrôle si les 2 ou 3 voies de circulation se réduisent progressivement à 1 seule avec des cônes de signalisation orange.
Un policier sélectionne alors au jugé quel véhicule sera arrêté, d’un signe il lui dit de se ranger à droite, et là, 1 ou 2 de ses collègues munis d’une tablette numérique entrent le numéro d’immatriculation, ils vous demandent au choix, carte d’identité ou passeport, les papiers du véhicule, le permis de conduire, national ou international.
Le permis français petit format (carte de crédit) plaît beaucoup plus que l’international qui a l’air d’avoir été vite fait à la photocopieuse en fin de toner sur un rebus de carton gris. Ils en tournent toutes les pages, ne comprennent pas son organisation (moi non plus)…
Si vous tendez celui-ci en premier, on vous demandera rapidement l’autre, le national !
Avec le side, nous avons eu beaucoup de succès, 12 contrôles (en 3000 kms) jusqu’ici contre 4 contrôles en voiture (en 4000 kms). Dans la plupart des cas, si vous faites savoir rapidement que vous n’êtes pas Turc mais Français, on vous laisse repartir avec un grand sourire, comme si vous n’étiez pas concerné. Parfois c’est la curiosité qui nous retient un moment : notre âge, si on est partis de France par la route, pourquoi la Turquie, pourquoi ici, où on va maintenant…
A chaque fois, le contact est cordial, respectueux et parfaitement professionnel. Ce n’est clairement pas la sécurité routière qui semble l’objet de leur mission mais bien plutôt le contrôle des personnes.
Rien concernant le port de la ceinture, du casque en 2/3 roues, le respect des feux (!!!), des vitesses (!!!), ni en agglomération ni en dehors. Car sur la route, et malgré les radars, on voit des choses incroyablement dangereuses, et jamais nous n’avons vu la police à ces moments là. Ils semblent n’être présents qu’aux endroits des contrôles d’identité.
Ces présences policières virtuelles sur le bord des route nous ont beaucoup étonné au début pour leur forme et leur variété car plusieurs variantes graphiques existent.
On sent qu’il y a plusieurs époques et styles de représentation, mais aussi d’âge car les supports ternissent et se délavent au soleil, alors on y croit beaucoup moins…
Maintenant on essaie d’en prendre en photo, en roulant, ce qui est pas des plus simple…