Partis ce matin d’Osmaniye, très bon accueil reçu dans ce petit hôtel jouxtant une mosquée, à l’écart de la ville sur la D400.
On a roulé 240 kms plein ouest, sauf à deux reprises pour contourner Adana puis Mersin par une rocade rapide.
La route n’est ni bonne ni agréable, juste toute droite, 2×2 voies bordée de lauriers roses sur le terre plein central. 33 degrés mais on sent peu à peu la proximité de la mer.
Nous sommes ce soir à Sazbasi, un peu plus loin que prévu initialement car le bivouac de l’Akyar Camp Alani qui était possible en avril (merci du tuyau Franck !) ne l’est plus en juillet…
Mais c’est finalement plutôt rassurant de savoir que la ville ici, gère les sites remarquables pour les préserver. La Gendarmia était sur place pour vérifier que la barrière au bout du parking restait bien fermée et que personne ne pose de campement. C’est par ailleurs l’un des rares sites naturels que nous avons vu, disposant de poubelles au sigle de la ville et de panneaux incitant à laisser propre l’endroit.
Car ici, et à nouveau, c’est aussi beau que sale. Des déchets de type pique nique surtout prolifèrent : bouteilles d’eau en plastique tous formats, lingettes, mouchoirs, sacs plastiques, cannettes aluminium, sacs de chips, de gâteaux, de papiers d’emballage de charcuteries, de viandes, de bonbons, paquets de cigarettes, mégots…
Les abords rocheux de la mer sont magnifiques, nous reviendrons y nager demain ! Les côtes sont souvent plus propres car les baigneurs y sont rares.
Nous nous sommes donc repliés vers le camping municipal puisqu’il y en a un, ou plutôt, il y en avait un.
L’endroit est très bien arboré d’eucalyptus, le site est vaste et juste en bord de mer, mais tout y est laissé à l’abandon, même la tentative de sa rénovation semble-t-il, il n’y a pas de gardien, les toilettes sont bouchées et inutilisables, les points d’eau sont secs et cassés mais le camping, dont le portail reste ouvert, compte un bon nombre de campements et de vans.
On s’est trouvé une belle ombre sous un arbre, on a décidé de déjeuner avant de faire un choix. Car ces multiples arrêts sous ce soleil sont épuisants. On a exploré ensuite les lieux plus en détail. On a rapidement renoncé à passer une nuit ici, les samedi-dimanche sont à proscrire dans un tel endroit. On s’est donc mis à chercher une pansiyon ou un hôtel…
Après 6 tentatives, on a posé nos affaires dans un appart hôtel à la patronne énergique et souriante. On a découvert en montant nos bagages qu’il avait même une piscine très agréable, curieusement située entre 2 immeubles !
Cette petite ville balnéaire de la côte Méditerranéenne Turque est étonnante, bien au delà des premières impressions… La D400 la traverse et sépare les habitants en deux catégories, les maritimes et les terrestres.
Le long de cette route, on peut voir de part et d’autre, une succession de petits quartiers résidentiels ayant mutualisé jardins ou piscines. Cette organisation d’espaces de vie communs est perceptible également aux terrasses des cafés et aux restaurants, très locaux, bien différent du modèle « gated communitie » de la mer Noire et de la région d’Iskanderum, où c’est une succession de maisons individuelles sous surveillance et sans autre espace public que les voies d’accès sous surveillance vidéo.
Malgré l’organisation hégémonique donnée en Turquie à la route à 4 voies et ses 2 contre allées, on perçoit ici quelque chose de différent. A l’avoir parcouru une fois seulement, le quartier nous a semblé calme et serein, fleuri et vert !
Demain nous irons voir le site géologique et historique de Cennet Cehenem dit aussi Gouffre du paradis et de l’enfer. Tout un programme ! On vous racontera ce soir…
Vous remarquerez que sur les photos,il n y a pas de détritus…ça demande une grande dextérité !