C’est tout bon, on a nos billets pour Patras ! Nathalie a vérifié : il faut bel et bien sa carte d’identité pour voyager en Grèce en bateau 🤭 On ne l’a donc pas attendue en vain. Le bateau partira à 15h et non 13h, on a donc un peu de marge et retournons où nous étions hier, dans ce petit parc arboré de Fusina, où nous retrouvons nos copains motards pour un nouvel échange. On fait la connaissance avec un autre motard, de 85 ans, en 1200 BMW route, il habite lui aussi le coin. Il est pimpant, svelte et agile. Il fait beaucoup de vélo depuis très longtemps me dit-il, pour se tenir en forme et parce qu’il aime être en 2 roues.
Et c’est l’heure de l’embarquement ! Beaucoup de motos, d’Autriche et d’Allemagne, au milieu de camions Polonais et de camping-car Hollandais et Allemands. Nathalie monte a bord du bateau en piéton et moi en side-car, elle peut ainsi nous trouver une place pour deux pour passer une nuit la plus confortable possible. Cette année et dans ce bateau, ce sera sur de belles banquettes confortables dans l’un des salons près du bar. C’est parti pour 36 heures, sans connexion. Le beau temps s’installe peu à peu, même si la pluie s’invite encore durant la nuit.
Sortir sur le pont au milieu de la nuit est quelque chose que je fais toujours à bord d’un bateau. Dès que je suis dehors, c’est l’imagerie de Tintin qui s’impose, beaucoup d’albums font la part belle à des aventures maritimes, et pas qu’avec des gens fréquentables : sur le Karaboudjan par exemple… La lune est presque parfaitement ronde, le ciel très nuageux, il a plu. Et arrive toujours ce moment d’angoisse fantasmatique : ressentir la vulnérabilité de se trouver sur le pont d’un bateau sur lequel tout le monde ou presque est endormi, dans une nuit où pourrait surgir quelqu’un qui vous ferait passer par dessus bord. Comme ça, hop, sans que rien ni personne ne se doute de quoi que ce soit. Entre les eaux de la mer Adriatique et celles de la mer Ionienne. Seul perdu entre deux eaux, dans la solitude de l’immensité froide et noire. Alors vite, retourner fissa à l’intérieur, dans son duvet, y enfouir sa tête profondément !
Un voyage aussi long vous laisse pas mal de temps pour lire, mais aussi pour laisser libre court à son imagination.
Depuis notre table, devant nos salades frites, je prends cette image au travers de la fenêtre. En bas de l’image, c’est une scène de combat maritime qui se joue là sous nos yeux, mais dans une échelle visuelle et sonore que la plupart des gens ignorent ! Hey ! Mayday ! Mayday !
Débarquement, on est à Patras, notre hôtel sera-t-il encore ouvert ? On sort du port dans lequel on a maintenant quelques repaires. On est en Grèce ! Il fait très doux, la belle étrangeté des lettres de l’alphabet Grec attire notre regard, les parfums des jasmins, polonias, lauriers roses, orangers, s’unissent contre les effluves décomplexées du gasoil en flagrant délit de mansplaining.
Le petit hôtel est parfait, très bon accueil, même à 1h30 du matin, car les 2 heures de retard départ du ferry doivent je suppose être fréquentes. Demain nous prendrons la route en direction d’Athènes vers 10h, étape courte prévue jusqu’au camping d’Akrata.
Contente de vous savoir enfin en Grèce, avec papiers et touti quanti.
et suivre vos nouvelles aventures. Envoyez nous du soleil, la pluie nous l’avons déjà.
Bonne route et que la pétrolette ne vous fasse pas de nouvelles frayeurs. Bises
Coucou Claire ! Merci pour ton mot ! Alors du soleil on en a eu pendant quelques jours, là c’est le Meltemi qui souffle 🌬️
Quand à la pétrolette, elle a très bien roulé jusqu’à Venise… Depuis, c’est plus compliqué, une résurgence de trauma ? 🤭
J’espère de tout va bien pour toi 🥰
La lumière méditerranéenne…!!!!
Plaisir d’embarquer un petit peu à nouveau avec vous 😉
Bon voyage à vous deux !!
Bises
Céline
Oui ! On ne se lasse pas de ces couleurs 😍 Ravis de te lire par ici nous aussi ! Bises à vous tous 🥰