Quitté Seulo ce matin. Notre étape du jour est de 80 km. Ça peut vous paraître peu, mais pour nous ça veut dire beaucoup. Rouler chargé est très différent de rouler sans bagages (lapalissade). Non pas qu’on se traîne, car on roule grosso modo comme une petite voiture, mais il y a une inertie de l’attelage, à la montée ça demande de ne pas perdre d’élan quand c’est possible, et à la descente on évite de chauffer les freins, on est donc souvent au frein moteur. Et peut-être l’expérience des voyages précédents incite à ménager la bête lorsqu’elle est chargée.
Cette route est juste dingue, par les paysages bien sûr et également par son tracé et sa surface. Un billard de montagne en quelque sorte. A la montée comme à la descente, c’est du bonheur de conduite smooth but spicy 😋
Et puis voici Ulassai, 745 mètres d’altitude tout de même, et son camping encore plus haut perché… Magique !
Ici la cuisine collective à gauche, le bar et l’accueil à droite. Démontage du bât de la bête et fissa on file en ville faire quelques courses.
Du haut du bout du village, c’est la mer Tyrénienne qu’on voit au loin. En face c’est le continent Italien.
Cette église est aussi jeune que le bleu garçonnet qu’elle porte (c’est comme ça qu’on l’appelait dans le monde genré d’avant). 😉
Ulassai vu de ses hauteurs, où on ne résiste jamais bien longtemps à grimper.
Ici depuis le centre ville. On ne sait d’ailleurs pas très bien qualifier les agglomérations Sardes parce qu’y compris dans un petit village on peut trouver un barbier, un magasin d’audiovisuel et un bazar… Alors village ? Bourg ? Ville ? Il y a en fait partout des signes d’urbanité. Comme en Turquie, qui partage avec l’Italie une certaine brutalité dans l’urbanisme et l’aménagement du territoire. Les installations électriques, de téléphonie, de réseaux d’eaux, de protection (gardes corps, barrières) sont la plupart du temps posées sans égards aucun pour l’environnement où ils s’incrustent.
Ici ces questions ne se posent pas. Notre emplacement est là, caché entre quelques pins parasols et chênes verts.
Le patron du camping quand il a vu le side nous a proposé un régime d’exception pour le laisser entrer parmi nous. Sinon, c’était le parking en plein soleil 😋
On a l’impression de se trouver dans un Chamonix Italien, c’est que tous les environs proches recèlent de spots d’escalade en falaise, apparemment de haut niveau.
Les meilleurs se trouvent sur les » tacchi » ou talons, ces pointes calcaires dressées comme des talons vers le ciel…