Patras, et son port plein ouest le soir, ça vous plante un décor, une ville un peu rustre dans laquelle il fait pourtant bon flâner à pied. On y reconnaît les signes d’une ville ouvrière, avec ses deux zones industrielles nord sud. Et la montagne à l’est en appui. Modeste, pour ne pas dire pauvre, elle porte encore les traces du redressement imposé par l’Europe il y a quelques années. Beaucoup de bâtiments arrêtés dans le temps, comme figés, tagués, murés, ou pas, des fantômes rôdent, qui pourraient bien ressortir. En attendant ils s’insinuent dans nos imaginaires, comme à Beyrouth où les vielles pierres sont les plus bavardes.
Reçu un SMS à 15h08 de l’Anek Lines. Notre bateau ne partira pas à minuit mais à 2h30 du matin.
Ce n’est pas le bateau prévu, c’est un ro-ro, un bateau dédié au transport de véhicules motorisés. La différence avec un ferry ? Je l’ignore, l’impression que les 3/4 du bateau sont dédiés aux véhicules. Les installations passagers y sont réduites. Juste une impression.
C’est parti pour une trentaine d’heures à bord.