Alors on y est ! A Titus Tuneli, et aux grottes de la nécropole de Besikly.
On a pris la route côtière en direction du sud, vers la Syrie, grimpé à flanc de montagne une route au revêtement improbable sur environ 20 kms : trous énormes, gondolages sur lesquels le dessous de la voiture frotte, accôtements manquants parce que la terre ou la roche se dérobe.
On a traversé plusieurs villages dans lesquels les voitures sont rares, et les petits tracteurs 4×4 nombreux. Puis retrouvé peu à peu l’étonnante route côtière, au beau revêtement et flanquée de sa piste cyclable d’un beau bleu, sur près de 25 kms. Pas tranquilles tout a fait non plus car la falaise dans laquelle cette belle route est taillée est très pentue et très friable, et les filets et pare avalanches sont à la peine devant les assauts des nombreuses chutes de pierres… Un peu plus loin d’ailleurs, un tractopelle fait des rotations pour dégager les amas de roches tombés sur la route.
On arrive peu après dans la petite ville côtière de Çevlik. On la traverse en direction du sud et s’enfonce à l’est dans les reliefs abritant des cultures de maïs et aubergines. On laisse la voiture pour continuer à pieds.
Après un petit quart d’heure, le sentier s’enfonce tout à coup dans la roche…
On entre de plein pied et sans transition aucune dans la nécropole, dont les tombes sont ouvertes et ressemblent à… des baignoires. Certaines sont d’ailleurs remplies d’eau de ruissellement de pluie sans doute.
Le site se montre riche et vaste, sur 3 étages, directement creusés dans la roche calcaire… Piliers et colonnes sont encore apparents. On est saisis par l’esprit des lieux.
… jusqu’à ce que le lit d’une rivière nous conduise naturellement à remonter une faille très haute et très étroite, qui se poursuit en tunnel…
Pour traverser le tunnel au bout de la faille, il faut s’éclairer car il fait nuit noire et les roches sont glissantes et le sol accidenté. C’est en fait le lit d’une rivière détournée par les Romains pour l’empêcher de nuire dans le village lors des périodes de crues.
Les lieux sont emprunts d’une beauté singulière et d’une tranquillité contagieuse…
Nous reprenons notre route vers le sud et nous arrêtons au pied d’un arbre multiséculaire, il aurait près de 1000 ans ! Il fait le beau au coeur d’un petit village plein d’attentions pour lui, ce Platane Orientalis semble prêt à tous nous enterrer, dans son beau costume tout vert !
On prend un thé dans cette petite échoppe dont les tables sont installées au dessus de la rivière, d’autres, dans la rivière. On y boit assis sur des chaises, pieds nus dans l’eau fraîche !
En compagnie d’oies et de canards…
On s’arrête en chemin dans les premiers lacets de la route du retour, manger un délicieux Balik Ekmek, sandwich au poisson (au choix, sole, maquereau, Loup de mer…) taillés en filets, cuits au grill, accompagnés de petits légumes taillés finement. Le tout entre deux tranches de pain moelleux à l’intérieur et craquant chaud a l’extérieur… Un délice sans arrête !
Un coup d’oeil et une pensée vers le sud avant de rentrer au camping. Le Liban n’est qu’à 120 kms d’ici, après la fine bande côtière Syrienne dont on voit le relief.
Luc a oublié de dire qu’en fait les pièces sont toujours à la douane. Nous nous sommes réjouis sur une information captieuse de DHL . Dur dur la douche écossaise. N empeche,c’ėtait vachement beau .
Magnifique, merci pour tout ça.
Et bientôt on the road again, j’espère sincèrement pour vous !