Olympia

Ne cherchez pas, c’est bien le site où sont nés les J.O (Jeux Olympiques), et non la salle de spectacle parisienne tout aussi fameuse c’est vrai, de Bruno Coquatrix…

Bon je triche un peu car Olympia est le nom Grec du site archéologique, Olympie son nom en français.

C’est là aussi que trônait la statue de Zeus, faite de bois et d’ivoire recouverte d’or. L’une des 7 merveilles du monde de l’antiquité (dont seules les pyramides de Gizeh subsistent aujourd’hui intégralement).

Petite révision, les 7 merveilles du monde de l’antiquité !? (oh non pas une révision ! En plus on l’a déjà faite celle-ci…) :

Les jardins suspendus de Babylone, Le colosse de Rhodes, Le tombeau de Mausole, le phare d’Alexandrie, les pyramides de Gizeh, le temple d’Artemis à Éphèse, la statue de Zeus à Olympie.

Bien, on va pouvoir passer à autre chose maintenant que nous nous sommes rafraîchis la mémoire.

Des nouvelles de la Guzzi ? Non je plaisante, elle va bien et vous salue, même celleux qui n’ont pas cru en elle. Belle leçon de dignité 😅

Le site d’Olympia est très vaste et ne se laisse pas aborder au premier coup d’oeil. Les restes des bâtiments, temples, autels, lieux de rituels émergent ça et là au milieu d’une végétation riche et dense de feuillus principalement des chênes. On ne sait pas trop ce que l’on voit, mais on entre en familiarité peu à peu.

Non, ce n’est pas une pépinière de colonnes, ou alors il s’agit d’une section servant à faire des temples pour jeunes dieux débutants, ne maîtrisant pas encore très bien leurs pouvoirs…

C’est en marchant, en s’immergeant lentement que l’on parvient à se représenter le plan des lieux tel qu’on l’a vu en entrant.

Le site d’Olympia ne comporte pas d’habitations car il était seulement un lieu de cultes (temples à Zeus et à Héra) et de rituels (bains, luttes et autres sports).

On trouve ce déroutant et drôle d’espace appelé Palaistra, dédié aux lutteurs, boxeurs… Aux bains et soins aux du corps a l’huile… et aux poètes et philosophes venant faire lecture de leurs prose et partager leurs idées. Qui voudrait ouvrir un tel lieu aujourd’hui ? Pas mal non ?

Un peu plus loin est-il émouvant d’entrer dans le stade qui contenait tout de même 45.000 spectateurs. Les femmes, alors interdites de stade, pouvaient suivre les compétitions à distance depuis la montagne (colline) toute proche. Aucune place en pierre ici, contrairement à de nombreux stades Grecs ou Romains, seulement une pente herbeuse inclinée vers la piste centrale.

Joie et étonnement que de trouver en sortant du stade, le lieu de la flamme olympique originale dont les jeux de Berlin en 1936 relancerons le cycle des ré-allumages en un rituel mondial.

Le temple d’Hera, tout proche, est très présent au sol, il ne reste que quelques colonnes pour permettre de lui donner sa hauteur, un peu de sa grandeur passée.

Quand au temple de Zeus, il faut beaucoup d’imagination et le recours aux dessins d’artistes pour en représenter la statue disparue (brûlée lors d’un de ses déménagements), ainsi que sa place dans le temple…

Mais c’est au musée d’archéologie tout proche que l’on pourra compléter nos visions de ces lieux car de nombreuses statues et objets découverts lors de fouilles, qui se poursuivent ici car c’est un des rares sites qui n’a pas été pillé.

Ces statuettes de bronze datent de plusieurs centaines de siècles avant JC. Elles nous informent sur l’ancienneté du site comme lieu et pratique de cultes.

Lutin aux grandes paluches…

4 taureaux de face…

Tout un peuple…

Toutes celles-ci, animaux et humains sont d’une expressivité, d’une simplicité et du coup, d’une force vraiment touchante…

Ce fronton du temple de Zeus, était habité par ces sculptures, elles illustrent l’enlèvement des femmes par les centaures, combattus et par les femmes et par l’aide d’Apollon au centre.

Les sculptures, bien qu’endommagées, n’en sont que plus fortes… Car toutes sont dans une épreuve dans laquelle leur survie est en jeu.

Et puis, dans une vitrine, ces vers sur « une page » de terre cuite, les 13 premiers du livre 14 de l’Odyssée qui racontent une rencontre.

Que disent-ils ? Je ne le sais pas. Ils ont été scellés sur un monument funéraire au 3e siècle avant J.C à Fragonisi.

Découvert en 2018, ce fragment a été considéré comme la plus importante découverte archéologique mondiale de l’année.