Réveil en douceur ce matin mais la poignée de casserole remplie d’eau bouillante pour le thé lâche sa prise au moment du transport, gros splash devant mes pieds, je danse un moment la carmagnole avant d’aller les asperger à l’eau froide… Tout va bien, juste un dessus de pied rougi comme un gros coup de soleil.
Ces poignées ne tiennent jamais très longtemps. Alu ou plastique, Décathlon ou Vieux Campeur, la poignée de casserole a encore de la marge de progression devant elle… Ça marche toujours très bien à vide, ça se corse avec le poids d’un plat de pâtes et d’eau, et s’il est bouillant, alors le truc se tortille et tout fout le camp !
Du coup, dans mon pas de danse, j’ai fait un bon qui a été fatal à mes sandales Gréco-Romaines qui n’attendaient que le coup de grâce…
Il n’y a pas que les Moto Guzzi qui souffrent de la rudesse des chemins Turques. Voyez ces germaniques Birkenstock réputées indestructibles… Détruites comme les autres. Je vous montrerai mes nouvelles, des Turques en plastique dense mais encore souple, moulées d’une seule pièce. On les dirait sculptées 😅
Ce matin on se rend au site archéologique d’Olympos, c’est de l’autre côté de la plage, au sud.
Cette ville hellénistique date du 2ème siècle av. J.-C. Elle est une des 6 villes constituant la Ligue Lycienne (alliance instaurée avec des principes démocratiques).
Elle passe sous le joug romain, fut la cible des corsaires, elle a été détruite et ruinée à plusieurs reprises. C’est une résiliante !
Ici vous voyez que non, Nathalie ne porte pas tout le temps la même robe rouge, elle est aussi réversible en vert !
On voit sur le rocher, l’acropolis d’Olympos.
Pour entrer dans le site depuis la plage, ce ponton contourne la montagne et nous emmène au coeur du site.
Derrière ce rideau de lauriers roses, coule une rivière d’eau fraîche. Elle est alimentée par plusieurs sources, dont celles des bains antiques.
On traverse à l’endroit du gué. Ou pas, ce sera le choix de Nathalie. Moi je continue.
Des maisons, dont on voit encore très bien l’empreinte au sol mais aussi la plupart du temps, les murs, les porches, les arches, les volumes des pièces… A y circuler, on se figure assez bien la vie ici, les déplacements…
Quelle ville celle-ci a pû être en son temps…
Et puis j’ai traversé la rivière, retrouver Nathalie et voir l’autre berge.
Je m’engage sur le sentier.
Trouve le (petit) théâtre qui est à peine reconnaissable, c’est un chaos de gros blocs. Reste la vague structure hémisphérique en gradins.
Puis viennent les bains, et là, dans un recoin improbable…
Un bassin de retenue d’une source délicieusement froide !
Après avoir finalement retrouvé Nathalie au point où nous nous sommes quittés… Nous nous y baignons et en repartant…
… Nous découvrons tout à coup la plage ! On avait trouvé sans les chercher, et un bassin frais d’eau douce, et l’accès à la mer sur le point le plus sauvage, et le moyen d’entrer sur le site antique !
Des baignades de grande qualité, d’eau et d’environnement exceptionnel !
Le soir venu, nous prenons le side pour une petite sortie dans la montagne, à 5 kms du camping. C’est un lieu dit de chimères : le feu y sort de la roche en plusieurs endroits ! Nous passons acheter quelques saucisses, hop dans le sac, chaussures de marche et nous partons.
On remonte par la route une petite vallée encaissée, laisse le side sur un petit parking.
Il faut ensuite grimper par un sentier préparé, avec de belles marches en pierres locales, sur près de quarante minutes, avec un soleil encore chaud et une belle déclivité. La végétation, est faite de petits feuillus nous permettant de nous élever en restant à l’ombre. En se retournant, on voit de plus en plus apparaître la mer au creux du « V » de la vallée.
La végétation devient plus clairsemée à mesure de la progression, les feuillus du départ ont laissé place aux pins, jusqu’à ce que le sol devienne rocheux uniquement, jusqu’à cette dalle constellée de flammes, plus ou moins longues : du méthane sort du sol ici naturellement !
Je me demande comment les habitants d’Olympos toute proche pouvaient bien interpréter l’existence éternelle… de ces chimères…
Je vois que malgré l’accident matinal et la brûlure au pied vous avez fait une très belle escapades.
J’espère que les galères de moto et les petits accidents du quotidien sont maintenant derrière vous.
Merci pour toutes ces photos qui montrent des sites très préservés et très beaux, peu fréquentés aussi apparemment. Tout se tient!
Bonne continuation, je vous suis avec curiosité et plaisir.
Coucou Pascale ! Merci pour ton message ! Les bobos comme les galères de moto n’ont pas disparus mais sont pour l’instant gérables. On est prêts à embarquer pour la Grèce après demain où je m’employerai aussitôt à réduire voire régler l’incertitude de la moto à Athènes. A très bientôt ! Bises et bel été à toi ! 😘
Fini le maoïsme (robe rouge), Nat a adopté la religion musulmane et la couleur du prophète (robe verte). Mises à part ces considérations chiffonnières, j’aimerais savoir si vos saucisses n’étaient pas gâtées par la flamme chimique. Car après le carburant de la moto, il ne faudrait pas que votre carburant à vous soit frelaté. Et pauvre Luc, aux pieds (presque) grillés comme les saucisses !
Des bises. Revenez entiers svp, on tient à vous.
Afyet olsun ! Ravi que vous soyez passé par là !
😉👍