Partis tôt ce matin, à 7h30 de Kalkan, après un petit déjeuner réduit à pain miel jus de grenade. La moto va très bien pendant 20 kms. Puis les symptômes ré apparaissent, on parvient à en faire 50, stressant mais ça fonctionne tant qu’on est pas obligé de s’arrêter… Jusqu’à ce que je sois contraint de le faire au niveau d’une station essence Lukoil.
Vite un coin à l’ombre et je commence par vérifier si le relais que j’ai changé hier après midi est bien celui de l’injection (!). Soulever le réservoir de 10 cm sans démonter les durites. Un doigt sur chaque relais, contact, c’est bon, le clic se ressent sur le premier en partant de l’avant de la selle. Merci Blaise !
Ce n’est donc pas le relais qui est en cause, celui-ci est neuf.
Je démonte alors les injecteurs, dernière action encore à ma portée… Merci Marc d’avoir attiré mon attention sur eux…
Le gauche semble propre et net. Le droit lui, laisse dégouliner un jus trouble et sale. Je suppose que c’est un reste d’essence frelatée. Je nettoie délicatement au chiffon propre, tamponne pour assécher, et souffle. Je remonte le tout. Bon, ça ne vaut pas un nettoyage aux ultrasons mais ça permet d’avancer…
J’avais remarqué hier l’usure du réservoir au niveau du passage des fils de bougie. Serait-ce possible que des interférences se produisent entre ces câbles et l’acier du réservoir ? Dans le doute, je colle 2 petites bandelettes adhésives entre les deux pour les isoler.
Contact, la moto marche à merveille, mais l’heure n’est pas à s’extasier. L’essence frelatée a eu des conséquences sur tout le circuit d’injection de la moto. Il n’aurait pas été luxueux de faire ce nettoyage au garage d’Alanya, après qu’ait été diagnostiquée l’essence frelatée, qui rappelons le consiste la plupart du temps au mélange d’huiles usagées dans l’essence.
Simplement se dire que ce problème est devenu gérable. Il nous ralentit sans pour l’instant nous empêcher… Bon, il entrave toute projection et toute visite dans une région qui compte beaucoup de sites parmi les plus beaux… Il nous faudra y revenir !
On repart pour 20 kms sans aucun soucis. Et on trouve après 2 tentatives, un appart hôtel qui répond bien à nos contraintes à Fethiyé. Nous pouvons laisser le chargement complet sur la moto. On repartira tôt demain matin.
En attendant, nous allons au centre ville en taxi, chercher un restaurant au menu alléchant car nous sommes affamés !
La ville de Fethiyé est très particulière, quand on arrive depuis l’est comme nous l’avons fait, on traverse une vaste étendue de campagne, avec maisons basses et petits immeubles, mais avec aussi beaucoup de terres cultivées.
Le réseau routier est un quadrillage au carré, les habitations se densifient à mesure que l’on approche du vieux centre, lové au creux de cette petite baie très agréable et légèrement ventée.
Les marchés aux poissons, aux légumes, aux épices, et le bazar, occupent le vieux centre à couvert, on circule a pied dans des ruelles protégées du soleil par des treilles hautes de bougainvilliers.
On vérifie sur le port dans les agences de ferry : on nous confirme que nous ne pouvons pas faire la traversée Fethiyé – Rhodes avec son véhicule, même un side-car…
Il semble par contre qu’un Marmaris – Rhodes soit possible (confirmé par l’agence aujourd’hui, celle d’hier à Kas, et par Adnan d’Alanya qui a appelé pour nous). Ce sera donc pour dans quelques jours…
Ne revez pas,c est plein d anglais ici. Je peste de devoir penser d abord aux risques de pannes. Hyper contraignant mais peut être que c’ est fini. Je n’ose pas espérer pour ne pas avoir à essuyer une nouvelle déception. Le passage en grece va soulager la pression. Tout y sera plus simple ,plus cher aussi ! Mon dernier salaire dans quelques jours,ça fait voir les choses autrement 🙄