Nous y voilà ! C’est à Katapola que nous débarquons, là où arrivent les ferry dans le milieu de l’île d’Amorgos. L’autre port, celui du nord, c’est Aegiali.
L’île est toute en longueur, sur une trentaine de kilomètres, et sur 5 km seulement en son point le plus large. Elle a deux petites îles satellites, Nikouria au nord et Gramvoussa au sud, et deux autres encore, minuscules, ses grains de beauté.
Là c’est le camping municipal à la tombée de la nuit. A gauche on peut y reconnaître Nathalie, ou pas… Ça dépend de votre écran et de son réglage. Le camping n’est pas encore ouvert mais puisque rien n’y était fermé, on s’y est installé, en même temps que deux jeunes filles très vives et sympathiques, une Française et une Grecque arrivées par le même bateau que nous. A part elles, nos voisins directs sont un troupeau de moutons et brebis à l’ouest, beaucoup d’oiseaux de toutes sortes dans les arbres, beaucoup d’insectes mais par chance peu de moustiques. Et à l’est, une basse cour avec dindons, canards et poules. Et puis au bout du terrain, Dimitri, qui travaille ici pour remettre en état son restaurant début juillet, date présumée de l’ouverture du camping par la municipalité…
On a nettoyé 2 toilettes, 2 douches pour notre hygiène, 1 évier pour cuisiner, il y a pléthore de poubelles bleues, vertes et grises. Dimitri partage son wifi, nous avons l’eau et l’électricité, et voilà, on est installé !
On y dort formidablement bien, avec un filet d’air qui nous vient de la mer, on a monté la tente sans double toit, juste avec la moustiquaire.
Ici, on est saisi par un rituel à 2 moments différents : l’un vers 20h00, Nathalie me dit que c’est l’heure bleue.
L’heure où tous les animaux diurnes font un véritable concert de leurs chants : chiens, poules, coqs, pintades, tourterelles, brebis, tous les oiseaux et ils sont nombreux et de différentes espèces, et puis les cigales, jusqu’à une sorte d’apogée, vraiment impressionnante, et puis le silence se fait… Et là commence a prendre place le chant des animaux nocturnes, moins nombreux, plus discrets… L’heure bleue !
Bon, d’autres plus rares pensent qu’à 20h30, c’est une casserolade que font les animaux pour manifester contre le peu d’égard qu’ont les humains envers eux. D’autres encore, disent que c’est les journaux télévisés de Cnews et BFM que les animaux boycotteraient copieusement. Comment savoir ?
L’autre moment critique, plus connu, est autour du lever du jour ici vers 5 heures en ce moment, où tout ce qui vit, chante, pendant 20 bonnes minutes.
Et nous voici le lendemain matin à Amorgos, enfin Chora, à 5 kms dans la montagne.
On devine ici derrière les feuillages, la fortification de Chora, littéralement posée sur le piton rocheux de la ville. Nous l’avons grimpée mais y avons trouvé porte close au sommet !
Mais alors que nous prenions un café sous cet arbre sur la place, nous entamons une discussion avec une jeune femme et son frère qui nous a entendu passer notre commande en Grec. Elle est Greco-Japonaise, vit en Allemagne et apprend le Français ! Elle nous propose de nous emmener au sommet de la fortification et me montre la clé qu’elle est allée demander au bar d’à côté.
Agréable et surprenante rencontre ! Une clef pareille ne se voit que dans les contes non ?
Au loin la baie de Katapola vers l’ouest, et sous nos pieds, Chora dite aussi Chora d’Amorgos.
Et de l’autre côté, on distingue sur la ligne de crête, les 10 moulins à blé posés sur la colline Est de Chora, dont la face arrière chute en falaise jusqù’au grand Bleu. En dessous la petite maison où Enzo est enfant dans le film de Luc Besson, un peu au dessus, l’incroyable monastère de Panagia Chozoviotissa, nid d’aigle accolé à la falaise au dessus de la mer et que l’on visitera demain.
Merci à notre inconnue et à son frère de nous avoir initié au secret du rocher !
Tout près du camping, cette magnifique BMW flat twin des années 50. C’est devenu très rare d’en voir dans cet état collection, mais surtout d’en voir en état de marche !
A deux pas de là, cette petite église dans le soleil, laisse aussi passer dans sa cour, le petit sentier qui descend vers une petite plage bienvenue.
Les chats sur les îles… Ils sont la plupart du temps très nombreux et pas toujours en très bonne santé. Ici sur Amorgos, ils semblent avoir la belle vie, expérimentant toutes sortes de postures de sieste. A méditer…
Heureusement que vous le camping est fermé; j’y suis allée en pleine saison, on n’a tenu qu’une nuit: l’enfer du tourisme capitaliste…
On dirait bien la clé du paradis, non?
Oui, tu as raison, je comprends maintenant pourquoi elle l’a gardée dans ses mains sans me la confier 🤭😂