Je ne devrais pas commencer par cette image qui donne une fausse idée du chemin qui part du port de pêche de Katapola, bordé de jolies maisons blanches et qui file vers la plage de Metsali.
C’est ici une maison délabrée mais dont la fenêtre laisse voir la mer, j’ai de suite pensé à l’installation et photographie « La chambre détruite » de Jeff Wall lorsque je l’ai vue. Le même sentiment de chaos qui pourtant organise la beauté .
Ce matin nous n’avons pas de but précis, peut-être rejoindre la plage de Metsali par le sentier côtier, mais en passant devant les panneaux indiquant sentiers et directions, on choisi côté montagne, la Néra Spring, la source d’eau. Nous la trouvons après vingt minutes, elle suinte à peine sous d’énormes rochers, les chèvres viennent y tremper la langue. Mais on sent le manque d’eau, ce que nous confirme un habitant croisé sur le chemin, deux ans sans pluie digne de ce nom…
Nous décidons de poursuivre le sentier qui semble grimper vers le sommet. Après une demi heure environ, nous débouchons sur un plateau désert et rocailleux laissant voir ici et là d’anciennes maisons de bergers.
Le sentier ici n’a plus de repères ni d’indications, nous voyons où nous voulons nous rendre : au sommet, vers l’empilement de pierres qui marque un point de vue sur l’île.
Nous y voilà, juste au dessus de la baie de Katapola-Amorgos. A peine au sommet qu’un drone survole la zone au dessus de nous, puis un autre. Nous n’avons croisé personne à part des chèvres et des moutons depuis la source et personne non plus dans les environs proches. Nous pensons à une surveillance incendie qui pourrait être réalisée depuis un bateau car les drones sont d’une taille conséquente, pas vraiment le modèle de loisirs.
Nous commençons à descendre et retrouvons le sentier côtier qui nous amène près de cette petite chapelle. Très bel endroit, mais pas pour la baignade, les rochers y sont coupants et ils cachent des oursins.
Retour par le port de pêche où je salue Andreas, sa femme et son fils. Andreas est le patron italien de la Pizzeria devant le port de pêche, passionné de vieilles Béhèmes, moto et side-car. Il m’a vu l’autre jour, m’intéresser de près au side-car garé devant chez lui, nous avons engagé la conversation et poursuivi le lendemain devant un café, avec les deux side-car. On se dit au revoir, il me donne sa carte et un papier avec le nom d’une belle plage où il nous faut aller lorsque nous serons à Aegialis demain, au nord de l’île.
Retour au centre et port des ferry de Katapola, l’église a la particularité d’avoir deux clochers dont chacun est double.
Nous y revenons à la tombée de la nuit, pour une dernière ballade, un au revoir. Demain nous quittons Katapola et partons nous installer au camping d’Aegiali.
Ce bleu est indécent…!