Aujourd’hui on prend la route pour Apollonas, située au nord de l’île, à 44 kilomètres, à 1h20 de route environ. C’est là que repose le plus grand des Kouros de l’île et de Grèce !
La route est assez rude, beaucoup de trous et de bosses, des chèvres traversent. Bref, on y roule peinard. Pas grand monde par ici, très peu de maisons, seulement quelques troupeaux, un barrage ! Mais oui… Passant sous le mur de retenue, nous n’avons pas vu le niveau de l’eau. Mais au vu des pratiques d’arrosages sur l’île, de nettoyages au Karcher des véhicules, à l’eau du robinet que l’on peut boire, à la verdure relative rencontrée, l’eau ne semble sur Naxos pas être un problème.
Nous croisons sur notre chemin la tour de Pyrgos Agias ou Tower of Agia.
Elle donne le change car si elle présente bien de loin, elle est en fait prête à s’écrouler. Des panneaux recommandent d’ailleurs de ne pas entrer dans l’enceinte du bâtiment post byzantin du 17éme siècle.
Sa position de surplomb en faisait une forteresse permettant de se protéger des attaques de pirates.
Peu après nous sommes à l’entrée d’Apollonas où repose ce Kouros inachevé de jeune homme d’une dizaine de mètres de longueur et d’un poids estimé à 80 tonnes. Au moins celui-ci n’a pas la tête en bas.
On est impressionné de savoir que les statues sculptées ici dans cette carrière, étaient ensuite descendues au port pour être transportées par bateau…
Ce Kouros appelé aussi « Colosse de Dyonisos » date de la période archaïque (650 à 500 avant J.C). Tout autour, d’autres bloc indistincts sont présents, ainsi qu’une inscription indiquant le nom d’un temple dédié à Apollon. Des archéologues allemands ont cependant réussi à prouver que ce Kouros était une sculpture de Déméter (il a une barbe) et non d’Apollon comme on l’a longtemps pensé.
On peut voir ci dessus la taille de la sculpture comparée à la jeune femme qui la regarde, au niveau de ses pieds.
Une baignade sur la plage d’Apollonas et nous sommes pris d’une petite faim, nous allons nous mettre à l’abri d’une treille dans le village voisin de Koronos, chez Matina et Stavros : un régal de simplicité, de goût et de générosité. Veau au citron et Porc au citron.
Nous y buvons du vin blanc et de l’eau de la source fraîche qui coule dans le patio du restaurant !
Il faut se laisser glisser en bas du village par ces escaliers, qu’il faudra remonter après avoir mangé 😁
Incroyable : dans cette ruelle, une roche barre le chemin, sans doute trop dure pour être taillée ? Et bien elle restera telle quelle, un piéton et un caddy à roulette pourront toujours la franchir…
Le moment est venu où il faut remonter ! On trouvera ici aussi une source où coule une eau fraîche et douce.
On reprend la route pour rentrer au camping.
Et c’est ici que je retrouve Petras, qui repart demain pour Athènes avec sa Guzzi 850 GT. Elle est très chouette, restaurée à l’origine, mais surtout, elle roule toujours ! On en a entretenu des comme elle dans la concession Moto-Guzzi de mon père quand j’étais mécanicien avec lui. Des très sportives 850 Le Mans, des 850 T3, des 1000 automatique à convertisseur hydraulique, des 750 V7 (l’ancêtre de la nôtre), des California 850 et 1000, des très économiques V50, et même quelques anciennes Falcone 500, le gros mono qui a peut-être ouvert la voie de la Yamaha 500 XT un peu plus tard… Et quelques rares 125 Stornello !
Le soir nous allons au port et jusqu’à la petite église, voir le soleil se coucher.
Le chemin et le soleil ne sont pas alignés… Peut-être est-ce volontaire ? Pour ne pas nous éblouir ?